La famille et l’avocat d’Aurélie, 33 ans, retrouvée morte en mai dernier chez son conjoint, estiment que le drame aurait pu éviter si la justice avait mieux pris en compte la gravité de la menace.
En mai dernier, Aurélie âgée de 33 ans et mère d’une jeune ado de 14 ans est décédé sous les coups de son conjoint condamné à de nombreuses reprises notamment pour vols, menaces et violences., il est mis en examen pour homicide. Malgré cela, la famille a fait une demande auprès d’Eric Dupont Moretti, Garde des Sceaux, une inspection sur les dysfonctionnements de la justice dans ce dossier, annonce l’avocat de la famille. Une réclamation semblable et menée par les féminicides de Mérignac en Gironde et Hayange en Moselle.
Elle estime que les faits “auraient pu être évités, notamment par une intervention policière survenue quelques heures avant le décès”, selon un courrier qu’elle a envoyé ce mardi aux médias, confirmant également nos confrères de la Voix du Nord.
Lors d’une conférence de presse de l’ancien procureur de la république de Douai quelques jours après, il avait annoncé « que la victime avait déposé plainte contre lui pour des menaces de mort mais cette plainte n’est pas transmise au parquet, aucun magistrat n’en a pris connaissance, aucun dispositif de protection des victimes ne peut-être mis en œuvre »
La famille s’interroge aussi sur la “non-assistance” des policiers intervenus le soir-même du drame. Au départ, les policiers de Douai sont appelés pour “un différend de voisinage“, suite à cela, ils n’ont pas exfiltré Aurélie malgré la présence d’un bleu sur son visage, mais ont plutôt demandé à son compagnon de rentrer chez lui.
” Il existe sans doute dans ce dossier un présupposé qui consiste à penser que parce que la victime est sous l’emprise de l’alcool, peut-être de drogues, elle ne mérite pas qu’on s’attarde sur son cas “, accuse l’avocat de la famille, Damien Legrand.