Elle s’appelait Aurélie, elle avait 33 ans, dans la nuit du dimanche 30 au lundi 31 mai, cette jeune femme a été rouée de coups par son conjoint, elle est décédée aux alentours de 5h du matin malgré l’intervention des secours.
Retour sur les faits déjà annoncés ce Lundi 31 Mai chez nos confrères mais également ce Mercredi 2 Juin lors d’une conférence de presse du Procureur de la République de Douai.
Lors de ce Dimanche de fêtes des mères en tout début de soirée (vers 18h30), un résident de la résidence Gayant compose le 17 Police Secours suite à un différend de voisinage qui impliquait le compagnon d’Aurélie, un homme de 38 ans. Arrivée des policiers rapidement, ils tombent alors sur un attroupement au pied de la tour Jammes de la résidence Gayant et appellent au calme.
Frédéric Teillet, procureur de la république de Douai confirme lors de la conférence de presse « Aurélie possédait un hématome à l’œil, elle même et son compagnon semblent fortement alcoolisés. Une aide était proposée mais un refus décidé par Aurélie »
Dans la nuit de Dimanche à Lundi, avant le lever du soleil, les sapeurs pompiers de Douai et le SMUR ont été appelés à la résidence Gayant.
« Dans l’appartement, il y avait du sang partout, Aurélie portait de multiples traces de coups sur son corps dénudé et était en arrêt cardiaque. Malgré les efforts des secours pour la réanimer, elle n’a pas survécu à ses blessures. Une autopsie était en cours dans la matinée du mercredi 2 juin au matin. Les premières constatations du médecin légiste font état de multiples ecchymoses, d’un traumatisme crânien consécutif à l’emploi d’un objet » rajoute le procureur
Du côté de la version du compagnon (« violent » selon le parquet de Douai), il prétend qu’Aurélie se serait donné des coups elle-même. Son compagnon, en larme, était couvert de sang, il a été rapidement arrêté par les services de police et placé en garde à vue. Arrivé au commissariat, il a subi un contrôle d’alcoolémie (fort taux d’alcool dans le sang). Aurélie avait également de l’alcool dans le sang, elle a consommée beaucoup d’alcool et des cachets quelques heures avant son décès.
Le compagnon, 38 ans, originaire d’Aniche, il a été jugé en 2018 (déjà pour un conflit avec Aurélie). Il avait été relaxé pour les violences conjugales mais condamné pour d’autres faits : menaces sur des policiers, dégradations, etc. Sa compagne avait alors refusé de déposer plainte. Il « bénéficiait d’une mesure d’aménagement de peine, détention à domicile sous surveillance électronique, pour l’exécution d’une peine de 10 mois d’emprisonnement pour vol aggravé et dégradations graves du bien d’autrui », a indiqué le procureur de la République de Douai.
Aurélie avait porté plainte pour menaces de mort par deux fois le 15 octobre 2019 et le 5 mai dernier mais avait laissé les convocations de la police sans réponse.
Au cours de sa garde à vue, le trentenaire a contesté les violences et a décrit une scène au cours de laquelle Aurélie se serait elle-même blessée : « des violences contre elle-même pour rejoindre son père décédé ». Une version à laquelle ne croient ni la police ni la justice : le trentenaire a été inculpé du chef d’homicide volontaire par conjoint. Un juge d’instruction l’a mis en examen et il a été placé en détention provisoire. « Les investigations se poursuivent, supervisés par le juge d’instruction. Les faits sont contestés mais l’enquête continue », a précisé le procureur.